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Bandati, petit métis

  • Les perles multiculturelles d'un métis franco-indien 18

    Mon petit métis Franco-indien de neuf ans est maintenant dans une école goanaise. Tous les enfants sont indiens. Les deux tiers des enfants sont goanais, moitié chrétiens et moitié hindous. Il a un bon copain qui s'appelle Adam Lobbo, a priori chrétien, comme son nom l'indique. Il me parle de son amitié :

    • Lui : Tu sais maman, Adam et moi, on est les seuls de la classe à ne pas avoir de religion.
    • Moi : Ah bon ? Et ça te dérange, toi, de ne pas avoir de religion ?
    • Lui : Alors là, pas du tout, j'ai pas envie de mourir jeune !
    • Moi : Euh... Mais... Euh... Pourquoi tu mourrais jeune si t'avais une religion ?
    • Lui : Ben les jeunes partent faire la guerre pour leur religion et ils meurent.
    • Moi : ...

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  • Les perles multiculturelles d'un métis franco-indien 17

    Mon petit métis Franco-indien de huit ans me raconte sa journée à l'école et conclut :

    • Lui : Tu sais maman, à l'école, ils disent que je suis français.
    • Moi : Ah oui ? Et tu es quoi ?
    • Lui : Je suis français et indien !
    • Lui (après un temps de réflexion) : Mais en fait je suis surtout français...
    • Moi  : Ah ? Et pourquoi ?
    • Lui : Parce que je passe plus de temps avec toi que papa et que tu es française !

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  • Les grands-parents et la multi-culturalité - Partie 3

    Le grand-père français

    Mon père est un papi adoré, comme il a été (est) un papa adoré. Le papi qui fait rire, qui raconte des histoires interminables pendant les longues journées de trek, qui emmène pêcher la truite (quitte à se détruire le dos), qui va au parc ou au marché, qui joue au foot.

    « En vacances dans un bel hôtel en Inde, je me souviens avoir échangé quelques mots avec une autre cliente, travaillant au Consulat français de Mumbai. Je lui annonçai la récente naissance de notre petit-fils, enfant de mère française et de père indien, vivant en Inde. Elle me répondit : « Cest génial ! Il va prendre le meilleur des deux cultures ! » Ce fut un signal fort : à cet instant, jai réalisé que les relations avec mon futur petit-fils pouvaient être différentes de celles que javais pu avoir avec mes trois enfants.

    Cest vrai quà ce moment-là nous étions en droit de nous interroger : comment ce petit bout-de-chou va-t-il se situer dans sa vie, dans ses relations avec nous, grands-parents et oncles ? Sera-t-il plutôt indien ou français ? Ne serait-ce que sur le plan de la langue, allons-nous devoir apprendre lhindi ou sera-t-il bilingue, voire trilingue ?

    Question nourriture et vestimentaire, comment cela allait-il se passer ? Lidée commençait à germer dans mon esprit : il était clair quil allait falloir nous adapter à la situation et le petit trésor sûrement aussi ; et chacun à sa façon ! Ça na dailleurs pas traîné. En termes de nationalité, cela a été simple ; la bi-nationalité nexistant pas en Inde, les parents ont tranché : il aura un passeport français (pour des raisons évidentes de facilités administratives pour ses futurs déplacements à létranger, notamment en France).

    Question langue, sa mère lui parlant français ou anglais, son père essentiellement anglais mais parfois quelques mots en français, cest finalement lui qui a choisi : il parlerait anglais. Et ce nest pas nous, grands-parents, oncles, voire sa mère, qui allait lui faire changer davis ! Même toute sa classe de maternelle sest mis à langlais à cause de lui. Moi, jai tout de suite senti que cétait lui le plus fort ! Jai cédé le premier jour et me suis exprimé avec lui en anglais (enfin avec MON anglais) et curieusement il ma tout de suite adopté. Par la suite, jai bien essayé de lui parler en français mais javais limpression de faire un match de ping-pong tout seul. Il me demandait en anglais de lui parler anglais et, de toute façon, il ne répondait quen anglais. Le plus impressionnant cest quil comprenait très bien presque tout ce que je lui disais en français. Bref il ne voulait parler que langlais. La seule chose quil acceptait toutefois (et encore !), à contre-cœur néanmoins, cest que je lui raconte lhistoire pour lendormir en français. Mais là il nétait pas question de transiger, il fallait que japporte ma contribution à son apprentissage de la langue française.

    Je dois avouer toutefois quil mest arrivé (et plus dune fois de lui raconter ladite histoire en anglais et même si le livre était écrit en français !). Chut, ne le dites pas à sa grand-mère ! Elle, elle considérait que pour son bien et sa vie future, il fallait que son petit-fils parle français aussi bien quanglais dès son plus jeune âge. « Les enfants ont cette aptitude », dit-elle. Alors elle ne sadresse à lui quen français, mais lui, il répond en anglaisquand il répond ! Les oncles sont partagés : l’un a préféré le français, l’autre l’anglais.

    Pour les habitudes alimentaires, il a bien intégré quil y avait une cuisine française quil aime (melon, concombre à la crème et jus de citron, etc.) à côté de la cuisine indienne (dal, riz, etc.). Mais il y a surtout une cuisine commune : les frites ou pâtes, AVEC du ketchup ! En France, il mange avec cuillère et fourchette ; en Inde avec les doigts. AUCUN problème pour passer de lun à lautre. »

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    Découvrez plus d'histoires liées aux relations entre grands-parents et petits-enfants multi-culturels dans le livre Bandati.